Pape Malick se lance dans l’élevage de poulets. Il habite Djilacoune, un village situé entre Ziguinchor et Bignona. A son avis, la croissance démographique ainsi que la forte urbanisation et l’émergence d’une classe sociale intermédiaire vont lui assurer des débouchés à long terme.
Il dispose d’un terrain de 3200 m2, avec un petit bâtiment pouvant servir de logement pour le gardien et de dépôt pour les aliments ; il dispose d’un raccordement d’eau et d’électricité. Dans une première phase, Pape Malick veut construire un poulailler de 150 m2 – mais son grand terrain lui permettra, avec le temps, de construire d’autres bâtiments, et de lancer une production d’œufs.
Le poulailler de Pape Malik, avec toit mais sans poussins
La construction du poulailler a pris beaucoup de retard, car le bois pour la charpente n’était pas disponible. A la suite d’une attaque de bandits contre de jeunes bûcherons, le préfet a décrété une interdiction de couper du bois – ce qui a conduit à une augmentation extrême du prix du bois de charpente.
Les bûcherons nous racontent qu’ils doivent aller de nuit en forêt, « quand les policiers dorment » …
Les premières ventes de poulets sont attendues pour la fin de l’année 2019. La charpente et le toit sont enfin construits. Les portes sont installées, mais il n’a pas encore posé le grillage, car les enfants du village l’enlèveraient ; il faut attendre que le gardien soit là pour terminer les grillages. Pape Malik pense commencer la production en septembre, lorsque la saison des pluies se terminera ; ainsi, les poulets pourront être mis sur le marché juste au moment des fêtes.
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